Une nouvelle phase de la campagne, marquée par l'égalité de temps de parole entre les prétendants, s'est ouverte lundi, avec la présentation par le Conseil constitutionnel de la liste officielle de douze candidats à l'Elysée.
Cette proclamation par Jean-Louis Debré, tout nouveau président de cette institution, a mis fin au dernier suspense pesant sur le sort de l'altermondialiste José Bové, qualifié in extremis.
Le Conseil a aussi tiré au sort l'ordre d'attribution des panneaux électoraux officiels. Cela donne: Olivier Besancenot, Marie-George Buffet, Gérard Schivardi, François Bayrou, José Bové, Dominique Voynet, Philippe de Villiers, Ségolène Royal, Frédéric Nihous, Jean-Marie Le Pen, Arlette Laguiller et Nicolas Sarkozy.
Un tiers des candidats sont des candidates, une proportion inédite.
7 sont à gauche, 3 à droite, deux (Bayrou, Nihous) disent refuser ce clivage.
Selon le dernier sondage LH2 pour RMC-BFM TV-20 Minutes, publié dans la foulée, Sarkozy fait toujours course en tête au premier tour avec 29% (+1) des intentions de vote, devançant Royal à 26% (=) et Bayrou 22% (=).
Le candidat FN Le Pen perd un point à 12,5%, aucun autre ne dépasse 2,5%.
Au deuxième tour, le candidat UMP gagnerait par 52% contre 48% à la candidate PS. Si Bayrou accédait au second tour, il battrait Sarkozy par 57% contre 43%.
La principale polémique a concerné l'arrestation au Brésil, sur information de la police française, de l'ex-activiste italien d'extrême gauche Cesare Battisti. La gauche a accusé Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et candidat, d'avoir voulu faire un "coup électoral".
Celui-ci a jugé cette accusation "stupide", demandant à ses détracteurs si pour leur "faire plaisir", la France aurait dû "s'opposer à la justice indépendante italienne, au gouvernement italien de gauche, à Interpol".
Commentaires