François
Bayrou et Ségolène Royal ont accusé Nicolas Sarkozy d’avoir exercé des pressions
pour empêcher l’organisation de leur débat. Nous les accusons de mensonge.
La
candidate du PS a prétendu que Michel Comboul, président du syndicat de la
presse quotidienne régionale, avait été convoqué par Nicolas Sarkozy hier matin.
C’est évidemment faux et cela vient d’être démenti par l’intéressé de la façon
la plus formelle qui soit : au même moment, il intervenait devant un assemblée
de 500 personnes.
François Bayrou a déclaré ce matin sur RTL, portant des accusations graves
proférées avec une rare violence, que Nicolas Sarkozy aurait exercé des
pressions sur Canal + et le CSA. Incapable d’apporter la preuve de ce qu’il
avançait, il a dit en avoir la conviction. Il l’avoue d’ailleurs lui-même « je
n’en ai pas la preuve mais j’en ai la certitude ». Si l’on peut comprendre
l’amertume et la déception du candidat de l’UDF de ne pas avoir été qualifié
pour le second tour, elles ne sauraient en rien justifier les procès d’intention
les plus gratuits et les plus outranciers contre la personne de Nicolas Sarkozy.
Nous
mettons solennellement au défi Mme Royal et M. Bayrou de faire la preuve de ce
qu’ils prétendent. Nous dénonçons ce procédé qui consiste à salir une personne
et à lui demander ensuite de prouver son innocence. Il s’agit d’un procédé
indigne qui rappelle ceux employés précisément par des régimes liberticides. Il
est donc paradoxal d’y avoir recours contre Nicolas Sarkozy au nom de la
défense des libertés.
La
vérité, c’est qu’en France, la presse et les médias sont libres et qu’ils n’ont
été soumis à aucune pression. Il suffit d’ailleurs d’en prendre connaissance
chaque jour au cours de cette campagne pour se convaincre de son caractère
pluraliste.
Nous
rappelons que nous ne sommes en aucune façon opposés à la tenue d’un débat entre
Ségolène Royal et François Bayrou si telle est leur volonté, dès lors que
l’égalité des temps de parole entre les deux candidats restant en lice est
respectée.
Nous
souhaitons qu’après ce premier tour qui s’est traduit par une mobilisation
exceptionnelle du peuple français qui a fait honneur à notre démocratie, le
débat présidentiel puisse quitter enfin le terrain des attaques personnelles et
de la calomnie pour rejoindre celui de la confrontation entre les idées et les
projets. Il y va de la dignité du débat politique à laquelle ont droit les
Français dans ces circonstances décisives pour l’avenir du pays.
Xavier
Bertrand et Rachida Dati
Porte-Parole
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