Nicolas Sarkozy, candidat UMP à l'élection présidentielle, a affirmé qu'il était "un Européen de coeur, de raison, de convictions", mercredi lors d'une réunion publique à Strasbourg.
"L'Europe est un idéal. Un idéal que j'ai fait mien. Je suis un Européen de coeur, de raison, de convictions. Et je n'ai pas l'intention de renoncer le moins du monde à cet idéal au prétexte qu'il y a une incompréhension entre l'Europe et tant de nos compatriotes", a déclaré M. Sarkozy.
Devant quelque 7.000 personnes, selon l'UMP, qui scandaient "Sarko président", et dont beaucoup agitaient des drapeaux tricolores, le candidat a expliqué que la crise que traverse l'Union européenne depuis le non français et néerlandais à la Constitution européenne, en 2005, n'était "pas institutionnelle".
"Je veux poser un diagnostic de la crise européenne de façon franche et courageuse (...) Cette crise n'est pas conjoncturelle. Elle vient de loin", "elle est politique, elle est morale, elle est culturelle. Cette crise est une crise de la civilisation européenne (...) c'est la crise de l'Europe qui est responsable du rejet de la Constitution", a-t-il affirmé.
Pour lui, cette crise "grave" et "profonde" doit "être résolue sans attendre". Et "si nous ne sommes pas très vite capables d'y répondre, l'Europe risque de mourir. Et avec elle, une certaine idée de la France".
"Arrêtons de faire porter à l'Europe les faiblesses successives des responsables politiques", a-t-il lancé.
"Si je suis élu, je défendrai une Europe politique, donc une Europe qui a des frontières", a-t-il dit, réaffirmant qu'il était opposé à l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne.
"Je veux remettre la politique au coeur de l'Europe", a déclaré M. Sarkozy, en plaidant également pour une "Europe économique". "Les Etats-Unis savent protéger et promouvoir leurs intérêts (...) Ce que les Etats-Unis font, pourquoi l'Europe ne le ferait-il pas?", s'est-il interrogé.
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