Deuxième porte-avions: Sarkozy met en doute la "cohérence" de Ségolène Royal

Nicolas Sarkozy a critiqué mercredi Ségolène Royal, sans la nommer, sur le dossier du second porte-avions, mettant en doute la "cohérence" de la candidate socialiste, dans son discours de clôture de la "Journée UMP de la Défense".

"Il est quand même curieux de dire aux Français: choisissez soit l'éducation, soit la sécurité", a lancé le candidat de l'UMP, "c'est un raisonnement étrange qui doit certainement correspondre à une logique, peut-être même une cohérence, mais je n'ai trouvé ni l'une ni l'autre".

Présentant ses propres orientations sur la défense samedi, la candidate socialiste avait rappelé sa position sur la construction d'un deuxième porte-avion, à savoir que ce projet "peut se réaliser en coopération avec les Britanniques".

Elle avait souhaité à la mi-février qu'il s'agisse d'un "chantier européen" et l'avait mis en balance avec l'effort en faveur de l'éducation.

"Je veux dire aux Français qu'ils ont le droit et à la sécurité et à l'éducation", a répliqué M. Sarkozy.

"Là aussi je ne comprends pas la cohérence: soit on ne fait pas de porte-avions, soit on en fait deux", a-t-il enchaîné, ajoutant qu'il est "curieux de vouloir faire un porte-avions et ne pas se poser la question de la permanence à la mer de notre groupe aéronaval".

Le Charles-de-Gaulle, seul porte-avions français, sera immobilisé pour de lourdes opérations de maintenance pendant 18 mois à compter de cet été et de nouveau en 2015, date à laquelle il pourrait être suppléé par un second porte-avions.

"C'est soit le chiffre zéro soit le chiffre 2 et c'est le choix que j'ai fait", a insisté M. Sarkozy.

Pour lui, il serait aussi "parfaitement incohérent de plaider pour que la France assume sa responsabilité de puissance méditerranéenne où tout se joue et d'en tirer la conclusion qu'on n'a pas besoin d'un porte-avions en Méditerranée pour y garantir la paix la stabilité et la sécurité".