Le ministre Azouz Begag laisse entendre qu'il soutiendra Bayrou

Le ministre de la Promotion de l'égalité des chances Azouz Begag a laissé entendre mardi qu'il soutiendrait le candidat UDF François Bayrou dans la campagne présidentielle.

Après avoir vertement critiqué tant l'UMP Nicolas Sarkozy que la gauche socialiste, il a déclaré sur France-Info que "par conséquent, ce que je viens de dire permet de réduire le choix au candidat restant".

"Cela fait 18 mois que je n'ai plus adressé la parole au ministre de l'Intérieur (Nicolas Sarkozy), tout simplement parce que j'ai osé le sacrilège de dire en novembre 2005 que ce n'était pas bien de prononcer des mots tels que racaille et de vouloir nettoyer les banlieues au Kärcher, a expliqué M. Begag.

"J'ai été extrêmement surpris de subir les foudres, en réaction, du ministre de l'Intérieur pendant toute cette période", a-t-il ajouté.

M. Begag a aussi indiqué pourquoi il ne saurait envisager de soutenir Ségolène Royal: "En 1981, c'est le Parti socialiste qui s'est écrié à sa victoire qu'il allait faire la France black-blanc-beur. Aujourd'hui à l'Assemblée nationale, vous n'avez pas un arabe, pas un noir dans les rangs socialistes, et encore moins dans les rangs communistes".

"Cela suffit!", a-t-il conclu: "Au bout de 25 ans d'escroquerie, on comprend ce qui se passe ou alors on est vraiment bête. Moi je suis rancunier et je n'oublierai jamais".

Dans un entretien paru mardi dans l'édition lyonnaise de 20 minutes, M. Begag avait déjà estimé que la candidature de M. Bayrou était "salutaire pour la démocratie".