Selon les derniers sondages, Nicolas Sarkozy recueille de 26 à 29 % des intentions de vote, Ségolène Royal de 23 à 25 %, François Bayrou de 17 à 21, et Jean-Marie Le Pen de 13 à 15. Et plus d’un tiers des sondés se déclarent indécis.
Je pense, comme beaucoup, que la participation des Français sera élevée, que nous retrouverons un taux autour de 80 % : l’enjeu est important, la campagne a bien plus intéressé qu’en 2002. Cela se sent aussi bien dans les conversations que dans l’audience des émissions politiques.
Nicolas Sarkozy a mis le travail et le rassemblement des énergies au centre de sa campagne : ce sont les seuls moyens pour la France de faire face à la mondialisation.
Ségolène Royal s’est finalement rangée derrière un projet de gauche traditionnel, qui n’évitera pas l’augmentation de la dépense publique et donc des prélèvements, et qui une fois encore, malgré tous les échecs précédents, espère que l’injection de nouvelles allocations relancera l’économie.
François Bayrou prend ses idées un peu partout mais personne ne sait avec qui il gouvernera et comment il fera pour mettre d’accord droite et gauche qui ne sont d’accord sur rien : c’est le risque du retour à l’instabilité gouvernementale de la IVème République ou de l’Italie d’aujourd’hui, luxe que la France ne peut s’offrir dans la compétition mondiale.
Jean-Marie Le Pen joue, comme d’habitude, sur l’exaspération à l’égard de tous les dysfonctionnements de notre société : il se veut le candidat du rejet du « système », du mécontentement, de la méfiance à l’égard des élites. Mais que propose-t-il ?
Ce sont les Français seuls qui vont décider, la campagne a joué son rôle pour éclairer leur décision et pour connaître la vraie personnalité de chaque candidat(e) : dimanche prochain, ils choisiront en connaissance de cause les deux finalistes.
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