L’interprétation qui a été faite des propos de Nicolas Sarkozy au sujet des parents d’élèves dans le journal Le Monde daté du 12 avril n’est pas seulement inexacte, elle est tout simplement à l’opposé de ce que Nicolas Sarkozy a toujours dit au sujet des parents d’élèves dans l’ensemble des discours qu’il a consacrés à l’éducation depuis deux ans. Ce qui est dénoncé dans l’article 11 de la loi Jospin de 1989, ce n’est pas le fait que les parents fassent partie de la communauté éducative - c’est bien évidemment le cas -, mais le fait que leur spécificité au sein de cette communauté éducative ne soit pas mieux reconnue. Les parents ne sont pas des membres parmi d’autres de la communauté éducative, ils sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants.
Face à une gauche qui a fait de l’élève l’égal du maître, et de l’enfant, l’égal des parents, Nicolas Sarkozy veut rétablir l’autorité des enseignants et la responsabilité des familles. Il estime que les parents d’élèves et leurs associations représentatives ont des devoirs vis-à-vis de l’institution scolaire, mais aussi des droits, et entend renforcer les uns comme les autres. Il souhaite en particulier que soient reconnus à toutes les familles le droit de choisir l’établissement scolaire de leurs enfants, le droit d’être reçues par les enseignants et les chefs d’établissement, le droit d’être informées régulièrement des performances de l’établissement et de leurs enfants dans les classes.
Il veut par ailleurs renforcer le poids des représentants des parents d’élèves dans le processus de décision qui concerne l’organisation de la vie scolaire dans chaque établissement. Si la définition du contenu des enseignements et des exigences requises relève évidemment de l’Education nationale, l’école ne pourrait que se féliciter de ce que les enseignants, les chefs d’établissement, les autres personnels des établissements et les parents agissent en équipe dans chaque établissement pour déterminer la meilleure organisation scolaire possible pour permettre la réussite des enfants.
En affirmant sa volonté de garantir la liberté pédagogique des enseignants, l’autonomie des établissements et la responsabilité des parents dans l’éducation de leurs enfants, Nicolas Sarkozy propose une vision de l’école réconciliée autour d’un seul objectif : la réussite de tous les élèves.
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