Le candidat UMP à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, a promis samedi de "rendre au sport la place qu'il mérite" devant un parterre d'anciens grands champions à qui il a fait part de son enthousiasme pour leurs exploits.
L'ancien ministre de l'Intérieur a longuement serré des mains, avant de répéter pendant une demi-heure les propositions qu'il avait formulées le 15 février devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
David Ginola et Basile Boli (football), Nathalie Tauziat (tennis), Bernard Laporte (rugby), Pascal Gentil (taekwondo), Alain Fabiani (volley-ball), Philippe Candeloro (patinage artistique) ou encore Patrice Martin (ski nautique) étaient venus à son siège de campagne lui apporter leur soutien.
M. Sarkozy propose de renforcer la place du sport à l'école, d'apporter davantage de reconnaissance aux bénévoles, de rattacher le ministère des Sports à celui de la Santé, de rémunérer les présidents de fédération et a regretté la jalousie d'une "petite élite" concernant les revenus des meilleurs sportifs. "On oublie que la carrière d'une sportif, ça dure peu longtemps", a-t-il déclaré. "Que des champions qui me font rêver gagnent de l'argent, c'est normal."
Appelant à réfléchir sur un "système qui conduit à ce que les meilleurs joueurs de l'équipe de France ne jouent pas en France" et "à ce que nous ayons une équipe qui a des résultats exceptionnels et des clubs qui ne sont pas qualifiés", il a plaidé pour une harmonisation des règles fiscales et juridiques.
"La question n'est pas de savoir si c'est bien que nos joueurs de tennis habitent Monaco, Miami ou la Suisse, a-t-il ajouté. La question c'est qu'ils sont confrontés à d'autres sportifs de la même génération et qu'il n'y a aucune raison que les seuls sportifs qui soient pénalisés soient les nôtres, ou alors ce n'est pas la peine d'espérer avoir des médailles."
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