Nicolas Sarkozy a affirmé lundi à Mâcon que l'enquête sur EADS devait "aller jusqu'au bout pour savoir quelles ont été les responsabilités de l'état", et a souhaité que si certains ont fraudé, ils "soient punis".
Dans un discours devant les ouvriers de l'usine Metso Minerals, lors d'un déplacement en Bourgogne sur le thème de l'emploi, le chef de l'Etat a lancé: "s'il y a des gens qui fraudaient chez EADS, il faut qu'on connaisse la vérité, il faut que la justice aille jusqu'au bout et ceux qui se sont comportés de façon malhonnête, qu'ils soient punis à due proportion de ce qu'ils ont fait".
"Il ne peut pas y avoir une règle en bas, et une règle différente en haut", a-t-il poursuivi.
"J'irai jusqu'au bout de l'enquête pour savoir quelles ont été les responsabilités de l'Etat à ce moment-là", a encore déclaré le président Sarkozy à propos de cette affaire de délits d'initiés présumés dont sont soupçonnés des dirigeants et actionnaires privés d'EADS.
"Je veux savoir la vérité s'agissant de ce qui s'est passé au niveau de l'Etat", a précisé quelques minutes plus tard le chef de l'Etat devant la presse. "Et par ailleurs, on verra ce que dira la justice, mais si la justice devait confirmer les informations que l'on voit, c'est grave et ça ne peut pas rester sans conséquence", a-t-il ajouté.
Les responsables de la Caisse des dépôts doivent s'expliquer sur l'affaire mardi devant les députés, puis mercredi au Sénat, alors que cette institution publique est au coeur des interrogations sur le rôle de l'Etat.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde a ordonné une enquête interne afin "d'examiner l'action des services du ministère en ce qui concerne EADS entre fin 2005 et juin 2006".
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