Mesdames et Messieurs, chers amis,
Le Conseil national de l'UMP (regroupant les cadres du mouvement, les représentants des militants et les candidats aux élections législatives) s'est réuni lundi 14 mai.
Nicolas Sarkozy, visiblement ému, est venu nous annoncer qu'il démissionnait de ses fonctions à la tête de l'UMP car il se considère comme moralement obligé de le faire. Le Président de la République parle au nom de tous les Français, aucun Français ne doit pouvoir douter de l'impartialité du chef de l'Etat. Donc, lui, Nicolas Sarkozy, ne pouvait plus continuer à diriger l'UMP. Jean-Claude Gaudin assurera la présidence par intérim du mouvement. Jean-Pierre Raffarin effectuera toutes les consultations nécessaires à la préparation de nouveaux statuts, qui seront soumis au vote des adhérents cet automne. Enfin, en accord avec ces nouveaux statuts, nous élirons tous une nouvelle direction nationale.
Face à l'ampleur des réformes promises, l'ouverture du gouvernement et de la majorité présidentielle à des personnalités extérieures à l'UMP s'impose comme une nécessité. Dorénavant, le mot d'ordre de l'UMP est donc : RASSEMBLEMENT, TOLERANCE, OUVERTURE.
Le pari vient d'être rempli et une promesse électorale tenue en ce qui concerne la nouvelle équipe gouvernementale. Celle-ci comporte des ministres venus de l'UDF, du parti socialiste et de la société civile, rassemblés autour du pacte présidentiel. Le nombre de ministres UMP s'en trouve réduit d'autant et cela fait grincer beaucoup de dents. Tant pis, « le temps n'est pas celui des récompenses, mais de la mobilisation des talents. Il n'est pas non plus à humilier ceux qui ont perdu, mais à entraîner les bonnes volontés dans notre sillage ».
Tous les orateurs successifs ont salué la magnifique victoire de notre candidat à la présidentielle et la formidable mobilisation des militants qui l'a rendue possible. Mais tous ont aussi insisté sur le fait que notre MOBILISATION doit rester TOTALE. En effet, pour soutenir l'effort de modernisation attendu par les Français et entrepris par le gouvernement, il faut maintenant envoyer à l'Assemblée nationale une large majorité unie autour du pacte présidentiel.
Comme vous le savez, ici, dans la Nièvre, la tâche est rude. Nous avons affaire, à gauche, à des adversaires déterminés, bien organisés et qui contrôlent le département depuis longtemps. Quoiqu'en recul, le Front national conserve une certaine implantation. Au moins dans un premier temps, l'UDF locale n'adhère pas à la majorité présidentielle et se cherche.
Dans ce contexte, je vous demande de vous rassembler et de vous mobiliser sans réserve derrière nos trois candidats. Ils ont besoin de chacun d'entre nous et doivent recevoir toute notre aide. Voila pour le rassemblement. Nous devons nous abstenir d'attaques personnelles envers nos adversaires, exactement comme Nicolas Sarkozy pendant toute sa campagne. Etre à l'écoute dans notre entourage et proposer avec patience, sans imposer, notre programme à tous, même à ceux dont les idées différent des nôtres. Voila pour la tolérance au service de l'efficacité. Enfin, être prêts à accueillir, sans sectarisme, ceux qui veulent nous rejoindre, même et surtout s'ils faisaient auparavant partie d'une autre famille mais que désormais ils se retrouvent dans nos idées et notre gouvernement. Voila pour l'ouverture.
Au delà des échéances électorales de juin, gardons notre mot d'ordre présent à l'esprit. Nous devons être les ambassadeurs d'un mouvement qui, grâce à notre présence et à notre enracinement, pourra grandir, recruter et former des candidats de valeur en vue des élections municipales.
Chers amis, tout le monde, même les socialistes, s'accorde à reconnaître que Nicolas Sarkozy a réussi à attirer ses électeurs du haut en bas de la société française, ce qui ne s'était plus vu depuis le Général de Gaulle et Georges Pompidou. Aujourd'hui, il n'est plus honteux de se dire de droite et d'apporter des solutions de droite, y compris dans le domaine social, aux maux dont souffre notre société. Le social n'est pas la chasse gardée des Socialistes. La justice et le progrès n'appartiennent pas à la gauche. La victoire de Nicolas Sarkozy a consacré la mort d'une certaine forme de pensée unique. Et nous n'avons encore rien vu, ou presque. Sentons- nous fiers et libres d'être nous-mêmes.
DEBOUT L'UMP, DEBOUT LA NIEVRE.
La Présidente, Caroline DEVIN
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