Yvan Colonna, accusé d'avoir assassiné le préfet Claude Erignac et qui poursuivait en référé Nicolas Sarkozy pour atteinte à sa présomption d'innocence s'est dit lundi "innocent" et a dénoncé la "pression inacceptable et intolérable" du ministre de l'Intérieur sur la justice.
Le berger de Cargèse, qui doit comparaître à l'automne devant la cour d'assises spéciale de Paris pour l'assassinat du préfet commis en février 1998, reproche au ministre de l'Intérieur et candidat UMP à l'élection présidentielle de l'avoir à plusieurs reprises publiquement présenté comme coupable avant tout jugement et l'assignait en référé devant le TGI de Paris.
Notamment le 5 janvier 2007, lors d'un déplacement à Sainte-Lucie de Tallano (Corse-du-Sud).
Un journaliste avait alors demandé à M. Sarkozy: "vous pensez qu'il est l'assassin comme vous l'avez dit le jour de son arrestation?" (En 2003, M. Sarkozy s'était félicité lors d'un meeting de l'arrestation de l'assassin du préfet Erignac. Ces propos sont aujourd'hui prescrits, NDLR).
"Si. Vous le savez. Il n'y a pas que moi qui le pense; sinon je ne pense pas qu'on l'aurait gardé en prison", avait notamment répondu M. Sarkozy.
"Je comparais devant les assises en novembre mais je suis innocent, je l'ai toujours affirmé depuis le premier jour, ou à tout le moins présumé innocent", a affirmé M. Colonna, pull orange sur tee-shirt, qui s'exprimait depuis son box, dans une salle d'audience très sécurisée.
"Juriste de formation (NDLR: M. Sarkozy est avocat), il sait en connaissance de cause qu'il n'aurait pas dû employer ces termes", a affirmé M. Colonna, d'autant, a-t-il ajouté, qu'il bénéficie d'un "large écho médiatique".
Selon M. Colonna, M. Sarkozy a ainsi exercé "une pression inacceptable et intolérable sur l'ensemble de l'appareil judiciaire".
"A titre d'exemple, mon chef de détention m'a dit l'autre jour: +si c'est Sarkozy qui passe, ça va être dur pour toi+", a rapporté l'accusé.
Interrogé par le président sur les faits qui lui sont reprochés, M. Colonna a refusé de s'étendre: "J'en parlerai au moment de mon procès. J'ai beaucoup à dire mais je ne pense pas que ce soit aujourd'hui ni le lieu, ni le moment".
"Vous ferez oeuvre de justice en décidant que le ministre a le droit de dire ce qu'il pense", a répondu Me Jean-René Farthouat, qui défend Nicolas Sarkozy en tant que ministre de l'Intérieur tandis que Me Thierry Herzog, son autre avocat, qui le représente en tant que candidat à la présidentielle, a estimé que son client n'avait "rien dit de plus que ce que la justice dit depuis l'arrestation d'Yvan Colonna" en juillet 2003.
De son côté, la représentante du parquet a estimé que les propos du ministre ne portaient pas atteinte à la présomption d'innocence de l'accusé.
Elle a en outre estimé "injurieux que l'on puisse affirmer que les magistrats professionnels (ndlr: qui composeront la cour d'assises spéciale de Paris) vont être influencés par les propos tenus par M. Sarkozy".
Décision le 4 avril à 14H00.
« L'ordre, c'est quand l'autorité du maître est respectée, c'est quand l'école apprend à l'enfant à faire la différence entre le bien et le mal, à distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux, à apprécier ce qui est beau et ce qui est grand.
L'ordre, c'est quand la loi est la même pour tous, quand le crime est puni et le mérite récompensé.
L'ordre, c'est quand la victime compte plus que le délinquant. C'est quand le travail paye plus que l'inactivité, quand on cesse de s'appauvrir en travaillant et de s'enrichir en spéculant.
L'ordre, c'est quand le capitalisme est régulé, quand la concurrence est loyale, c'est quand l'entrepreneur est davantage valorisé que le prédateur, c'est quand les gains sont équitablement répartis entre le capital et le travail, c'est quand le dialogue prévaut sur la violence, c'est quand personne n'est obligé de descendre dans la rue pour faire valoir son point de vue, c'est quand les usagers ne sont pas pris en otages par les grévistes, c'est quand chacun peut circuler sans craindre de se faire agresser. »
La situation laissée par le gouvernement de Lionel Jospin était catastrophique avec un niveau de délinquance jamais atteint. Rétablir l’ordre n’est pas une tâche facile mais grâce à l’action ferme de Nicolas Sarkozy le France est sur la bonne voie même si il reste encore des difficultés qu’il faudra solutionner dans les prochaines années.
Rédigé par : mtz | 20 mars 2007 à 19:35
Ah que serait notre pays sans la police de Nicolas Sarkozy ?
http://www.dailymotion.com/tag/antisarko/video/x1f3nt_flicstabassantunjeune
http://img181.imageshack.us/img181/8693/sarkozi3pc5.jpg
Rédigé par : Babar | 20 mars 2007 à 00:29