Le gaulliste souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, qui n'a pu réunir assez de parrainages pour se présenter à la présidentielle, a refusé samedi de donner une consigne de vote pour le premier tour et a décidé de fonder un parti, lors d'une réunion de ses sympathisants à Paris.
"Il n'y a pas de consigne de vote" a déclaré M. Dupont-Aignan à l'AFP à l'issue de cette réunion, au cours de laquelle il a appelé ses partisans à "se déterminer en (leur) âme et conscience au premier tour de scrutin".
"Pour le deuxième tour, il est clair que nous prendrons position", a-t-il précisé à l'AFP.
Ce choix se fera notamment sur les bases d'un "pacte pour la France" adopté samedi, et qui servira de "texte de référence".
M. Dupont-Aignan demande notamment que tout futur traité européen soit soumis à référendum, l'institution d'un référendum d'initiative populaire et l'introduction d'un dose de proportionnelle dans le mode de scrutin.
Par ailleurs, M. Dupont-Aignan a précisé qu'il avait été décidé au cours de la réunion de "refonder en parti politique indépendant" son mouvement "Debout la République", qui aura pour ambition de devenir ainsi, sous le même nom, "une force gaulliste républicaine".
Député de l'Essonne, âgé de 46 ans, Nicolas Dupont-Aignan a claqué la porte de l'UMP en janvier, aboutissement logique d'une série de prises de position en décalage complet avec celles du président de ce parti Nicolas Sarkozy, dont il dénonçait la ligne "libérale, atlantiste, conservatrice".
M. Dupont-Aignan n'avait un temps pas exclu de soutenir François Bayrou, ce qui heurtait une partie de ses partisans, anti-européens convaincus.
Commentaires