Optimisme UMP et résignation PS avant le 1er tour des législatives dimanche

Cinq semaines après avoir élu leur président, l'UMP Nicolas Sarkozy, les Français retournent aux urnes dimanche pour un premier tour d'élections législatives dont l'issue ne semblait guère faire de doute aux yeux d'UMP optimistes et de socialistes résignés.

Ce scrutin, suivi d'un tour décisif le 16 juin, permet à 44,4 millions d'électeurs de choisir les 577 députés qui animeront la 13e législature de la Vème république.

7.639 candidats (en moyenne 13,2 par circonscription) se disputent leurs suffrages, après une campagne qui est loin d'avoir eu l'intensité passionnée de la présidentielle.

Cette désaffection relative laisse présager une participation moindre que les 22 avril et 6 mai, où elle avait frôlé des records historiques.

Une mobilisation faible de l'électorat rendra d'autant plus difficile le franchissement du seuil de 12,5% d'inscrits qui barre l'accès au second tour. C'est donc d'elle que dépend le nombre des triangulaires et par ricochet la diversité des députés.

Depuis 1988, l'abstention a toujours dépassé 30% au premier tour législatif, avec une pointe en 2002 à 35,58%.

41,7% des candidats sont des candidates, taux qui, à coup sûr, ne se retrouvera pas dans l'hémicyle. Les femmes élues en 2002 représentaient 12% du tatol des députés.

Moins nombreux qu'en 2002, les candidats représentent quelque 80 partis et mouvements divers. Mais ce sont d'abord les chiffres des deux formations finalistes de la présidentielle, qui seront regardés à la loupe.

L'UMP n'a pas caché ses grandes espérances.

Se dépensant sans compter d'une circonscription à l'autre et notamment dans la sienne (Sarthe), le Premier ministre François Fillon a demandé une "majorité d'action", assurant que le "contre-pouvoir" que veut la gauche est "le pouvoir de tout arrêter".

Mercredi, Nicolas Sarkozy (53% et 19 millions de voix le 6 mai) avait souhaité lui-même une majorité qui soit "large" pour soutenir des changements qui seront "forts".

"Je ne pense pas que les résultats seront catastrophiques", a tempéré vendredi Ségolène Royal (47%, près 17 millions de voix le 6 mai) tandis que nombre de leaders PS avaient multiplié des déclarations sur la défensive.

"Je ne veux pas que l'Assemblée devienne la Chambre à coucher de M. Sarkozy", a lancé lundi Jean-Marc Ayrault, patron du groupe PS dans l'assemblée sortante.

Ligne d'attaque de la gauche: les risques d'une concentration des pouvoirs entre les mains d'un seul homme et d'un seul parti.

Les UMP étaient 359 dans l'assemblée sortante et les PS-PRG 149.

Ces législatives permettront aussi de mesurer la capacité de François Bayrou à préserver l'élan qui l'a porté au troisième rang de la présidentielle (18,57%). Cependant le mode de scrutin (majoritaire uninominal à deux tours), qui ne permet pas la représentation des minorités, lui laisse peu de chances de maintenir un groupe à l'Assemblée (vingt députés minimum).

Il en est de même pour le PCF dont beaucoup de sortants bien implantés ne se représentent pas. Sa championne Marie-George Buffet est elle-même en situation difficile.

Le FN n'avait aucun élu dans la précédente législature, mais il pourrait reculer encore en voix après son échec à la présidentielle.

Onze ministres se présentent, mettant ainsi en jeu leur portefeuille. Pari le plus risqué: le numéro deux du gouvernment Alain Juppé à Bordeaux, puisqu'il est le seul des onze en lice dans une circonscription où Ségolène Royal est arrivée en tête.

Comments

[Rédigé par : canquilune]

Toutes mes félicitations aux candidates et au candidat nivernais, à leurs suppléants et à leurs équipes de campagne.
Je n'ai pas recherché, pour comparaison, les résultats du premier tour de 2002, mais il me semble que les scores d'aujourd'hui sont très encourageants.
(http://2007.fr.msn.com/Resultats/LegislativesR1.aspx?tmpView=1)
Je suis frappé par les niveaux d'abstention; mais cela signifie que vous avez encore un bon potentiel de voix.
Alors, tous mes voeux vous accompagnent pour la semaine qui vient.Ne ménagez pas vos efforts: je suis sûr qu'ils recevront leur juste récompense.
Comme d'habitude, je serai sur le terrain de la 1ère circonscription du 44, mais je serai de tout coeur avec vous.

Et n'oublions pas qu'avec notre nouveau Président de la République, tout est devenu possible:
Ici, aujourd'hui, les Nantais ont su faire échec à une nouvelle réélection dès le premier tour de Jean-Marc AYRAULT: c'est un début prometteur.
Je suis convaincu que dimanche prochain nous pourrons célébrer un début de reconquête de la Nièvre.
Car il n'est pas possible que cette Terre de mes ancêtres, si chère à mon coeur, mais si délabrée par des décennies de laisser aller socialiste, se satisfasse de demeurer une île -que dis-je: une tache- rose dans une mer bleu espérance.
Il n'est pas possible que, dans un ultime sursaut d'orgueil, elle ne consente enfin à se relever pour se remettre debout.

Allons! Avec Annie, avec Brigitte, avec Daniel, debout la Nièvre et debout les Nivernais!